De la prison à l’entrepreneuriat

L’atelier Toudoun Bianou est une entreprise sociale qui œuvre dans la formation des jeunes ex-détenus en menuiserie dans la région d’Agadez, dont Issoufou Alou Arzika est le promoteur. Il répond aux questions de l’équipe de Business Challenge à travers une correspondance.
Question/ Réponse
Présentez-nous votre entreprise !
L’atelier Toudoun Bianou est situé au centre ville d’Agadez. Il a pour objet d’aider les jeunes ex-détenus formés en menuiserie Bois dans les ateliers de la maison d’arrêt.Après perfectionnement ces jeunes sont autonomisés et sont suivis.
Comment identifier les ex-détenus ?
Nous identifierons par leur discipline et leur comportement exemplaire de resocialisés.
Avez-vous une relation avec le régisseur de la prison d’Agadez ?
Oui nous avons une bonne relation avec le régisseur car c’est lui qui met à notre disposition les éléments disciplinés et nous saluons sa collaboration.
Quelle type de formation faite-vous à ces jeunes ?
La menuiserie, qui leur permet deconnaitre débord des outils de travail, confection, de table, de chaise, de tabouret, lit etc……
Combien des jeunes ex-détenus avez-vous formé depuis la création de votre entreprise à aujourd’hui ?
Nous avons formé 17 jeunes ex-détenus.
Est-ce qu’il y a des suivis post-formations de ces jeunes ex-détenus ?
Oui, il existe des séances de suivispériodiques
Peut-on avoir les adresses de trois premiers jeunes ex-détenus, ayant reçus la formation et qui se sont intégrés dans la vie active ?
Nous avons plusieurs jeunes ex-détenus dont Aboubacar Alou, Alkassoum Ahmed, Halissou Abdourahamane et Ibrahim Mohamed.
En quoi le projet YAWWA vous a aidé ?
Il nous a permis de doter notre atelier en matériel de travail, ce qui a permis aux jeunes du quartier et aux détenus libérés de se fixer. Nous adressons nos sincères remerciements à YAWWA.
Quelles sont les difficultés auxquelles ces jeunes font face après leurs formations ?
Nous n’avons pas pu les doter de kits afin de leur permettre de s’autonomiser, de se prendre en charge et d’aider leur famille. Nous craignons encore l’instabilité de la communauté.
Quelles autres besoins ces jeunes ex-détenus expriment en dehors de la menuiserie ?
Ils ont besoin de kits pour s’autonomiser. Ils ont besoins d’une formation en Droits Humains et gestion non violente des conflits.